Les buts Real Madrid - Manchester City : les notes du match

 

Real Madrid - Manchester City : les notes du match

Condamné à l’exploit après sa défaite renversante à l’aller (2-3), Manchester City n’a jamais fait le poids face au Real Madrid. Emmené par un Kylian Mbappé des grands soirs et auteur d’un superbe triplé, le champion d’Europe en titre a giflé le club anglais dans un barrage retour à sens unique (3-1), et se qualifie pour les 8es de finale.


Huit jours après s’être affrontés du côté de l’Etihad Stadium, le Real Madrid et Manchester City se retrouvaient ce mercredi soir du côté de l’Estadio Santiago Bernabeu pour les barrages retour de la Ligue des Champions 2024-2025. Fort de son avantage 3-2 glané en Angleterre au match aller, le Real Madrid se présentait en confiance et alignait un 4-3-3 avec une charnière Raul Asencio - Antonio Rüdiger et Federico Valverde comme latéral droit. Devant, Rodrygo Goes, Kylian Mbappé et Vinicius Junior prenaient place avec Jude Bellingham un cran plus bas. De son côté, Manchester City s’établissait en 4-2-3-1 avec les recrues Abdukodir Khusanov, Nico Gonzalez et Omar Marmoush sur le terrain. Touché, Erling Haaland commençait le match en tant que remplaçant.



La soirée de Mbappé

Acculé, Manchester City pouvait compter sur son gardien pour réaliser un bel arrêt devant Kylian Mbappé qui avait tenté un nouveau lob (29e). Pour autant, l’attaquant français n’avait pas dit son dernier mot. Côté droit, Vinicius Junior déboulait et trouvait dans la surface Rodrygo qui remisait sur la gauche de la surface. Kylian Mbappé se jouait alors de Josko Gvardiol d’un sublime crochet avant d’ajuster le gardien (2-0, 33e). Devant désormais marquer trois buts pour se qualifier, Manchester City était dos au mur. D’une percée sur la gauche de la surface, Omar Marmoush tentait de se révolter, mais Raul Asencio le renvoyait à ses gammes d’une intervention autoritaire (36e). Mis à part ce carton jaune de Jude Bellingham qui le suspend pour un huitième de finale aller (38e), ce premier acte était parfait pour le Real Madrid.

Après la pause, les Merengues n’ont pas baissé le pied et Rodrygo d’une frappe repoussée par Ederson Moraes (53e) et Federico Valverde sur un centre dangereux (54e) maintenaient la tension. Kylian Mbappé passait même proche du triplé sur un centre au cordeau de Federico Valverde qu’il déviait à gauche du but mancunien (57e). Finalement, ce n’était que partie remise. L’Uruguayen trouvait de nouveau Kylian Mbappé, mais cette fois devant la surface côté droit. L’attaquant madrilène se jouait de Phil Foden avant de conclure d’un tir croisé (3-0, 61e). Un véritable cauchemar pour Manchester City qui ne faisait que retarder l’inévitable. Vinicius Junior était proche de marquer lui aussi, mais sa frappe ne trouvait pas la lucarne gauche (73e) puis quelques secondes plus tard son tir enroulé était repoussé par Ederson Moraes (74e). Les Merengues allaient finalement gérer par la suite mais dans les dernières secondes un coup franc d’Omar Marmoush touchait la barre avant que Nico Gonzalez conclue dans le but vide (3-1, 90e +2). Avec cette victoire 3-1 qui donne un cinglant 6-3 en cumulé contre Manchester City, le Real Madrid se qualifie en 1/8e de finale et affrontera soit son rival de l’Atlético de Madrid soit les Allemands du Bayer Leverkusen.

Les buts :




L’homme du match : Mbappé (8,5) : le match référence de Kylian Mbappé sous le maillot du Real Madrid. Dès le coup d’envoi, le Français est venu presser la défense de Manchester City, comme pour leur signifier que le match serait long. Après quelques minutes, il ouvre le score et éteint l’Etihad Stadium d’un lob bien senti (4e). Quelques minutes plus tard, il crucifie Gvardiol d’un crochet dévastateur et enchaîne en fusillant Ederson (34e). Très remuant, il passe proche du triplé quand Ederson sort bien sur lui pour couper un centre de Valverde (58e), mais s’offre finalement le ballon du match d’une frappe sèche du gauche après un retour intérieur (61e). Ovationné par Santiago Bernabeu, il a été remplacé en fin de rencontre par Brahim Diaz (78e).

Real Madrid :

- Courtois (5) : compliqué d’évaluer le match de l’international belge, qui n’a vraiment presque rien eu à faire de bout en bout. Souvent trouvé dans le jeu de possession sans partage du Real Madrid, il a été appliqué au pied, mais n’a quasiment pas eu le moindre arrêt à faire, Manchester City cadrant pendant longtemps une seule frappe durant toute la rencontre, une tentative de Phil Foden bien repoussée (76e). Dans le temps additionnel, il ne peut rien sur le but de Nico, après un coup franc renvoyé par la barre (90+2e).

- Valverde (6) : encore placé en arrière droit pour combler les absences, le milieu de terrain de formation a été très appliqué et inspiré lors de ses nombreuses interventions offensives. A noter un très bon centre tendu qui a failli offrir le triplé à Mbappé (58e), sans une très grande intervention d’Ederson. Remplacé par Alaba (90e), revenu de blessure pour la première fois depuis plusieurs mois.

- Asencio (6,5) : après un match aller où il avait été mis à contribution, réalisant un bon match malgré son erreur sur le but d’Erling Haaland, Asencio s’est affirmé comme le futur patron de la défense du Real. Sur un de ses premiers ballons, il distille une ouverture exceptionnelle pour Kylian Mbappé dès le début du match pour permettre au Français d’ouvrir le score (4e). Conquérant dans ses duels, il réalise un excellent retour face à Marmoush, empêchant l’Égyptien de se mettre face au but et dégageant le ballon en corner (40e). Défensivement, il a été impérial de bout en bout, dégoûtant Savinho comme Marmoush toute la rencontre.

- Rüdiger (5,5) : appliqué, l’Allemand a connu un retour beaucoup plus tranquille que prévu après un mois d’absence pour une blessure musculaire. Très peu dérangé par les rares offensives cityzens, plus souvent lancées autour de l’axe Asencio-Valverde, Rüdiger a vécu une rencontre très calme, s’imposant comme le patron avec Aurélien Tchouaméni balle au pied lors des longues séquences de possessions du Real Madrid.

- Mendy (5) : très neutre, l’international français est beaucoup moins monté que Fede Valverde de l’autre côté, mais n’a pas trop pu se distinguer par son activité défensive étant donné que Phil Foden a beaucoup dû dézoner pour exister avec le ballon. En fin de match, il a été débordé par Khusanov sur une des rares montées de l’Ouzbek, heureusement sans conséquence (88e).

- Ceballos (5) : moins en vue que lors du match aller, Dani Ceballos a beaucoup contribué à la disparition de Nico Gonzalez dans ce match, le harcelant constamment par ses courses et ses interventions défensives. Avec le ballon, l’international espagnol a été sobre, trouvant assez facilement Bellingham entre les lignes sans trop subir le pressing de Bernardo Silva. Remplacé par Eduardo Camavinga (78e), qui a tenté de jouer plus haut que l’Espagnol, sans trop pouvoir se montrer, et a fait plusieurs petites erreurs heureusement sans grandes conséquences.

- Tchouaméni (7,5) : replacé au milieu de terrain avec le retour de blessure de Rüdiger, le Français a retrouvé le niveau qui avait justifié son transfert depuis Monaco il y a deux ans. Impressionnant à la récupération du ballon, il s’est distingué balle au pied par une excellente ouverture pour Mbappé (29e) qui manque son face à face avec Ederson, puis a été décisif en initiant la sortie de balle amenant au second but de Mbappé (34e). Remplacé par Luka Modric (83e)

- Bellingham (5,5) : très à l’aise avec le ballon, il a fait vivre un enfer à Nico Gonzalez, jouant constamment dans sa zone et agissant comme une plaque tournante de l’attaque madrilène. Ses orientations de jeu ont toujours été bien senties, comme celle vers Rodrygo qui a amené à une opportunité importante de Mbappé (53e). En fin de rencontre, ses retours défensifs ont été précieux, récupérant plusieurs ballons à l’entrée de la surface.

- Rodrygo (6,5) : premier relais du milieu de terrain pour créer du danger, Rodrygo a été très remuant, faisant vivre un cauchemar à Josko Gvardiol offensivement. Il est même à la création du second but, avec un relais exceptionnel pour trouver Kylian Mbappé d’une subtile déviation de l’extérieur du pied. Ses percussions dans l’axe ont apporté beaucoup de danger, combinant fréquemment avec Mbappé et Bellingham. Il ne passe pas loin de s’offrir une deuxième passe décisive sur un ballon tendu que Mbappé manque de couper.

- Mbappé (8,5) : voir ci-dessus.

- Vinicius Jr (5) : intéressant proche de la surface, le Brésilien a laissé la lumière à Mbappé devant le but, se contentant de quelques ballons dans le couloir. Vinicius a cependant eu du mal à mettre Khusanov en difficulté, l’Ouzbek restant dominateur dans son dos comme en un contre un. Seule occasion du match pour Vini, une frappe sèche qui passe juste à droite des cages d’Ederson (72e), suivie d’une frappe repoussée par le gardien brésilien, puis en fin de rencontre une passe très inspirée pour Rodrygo qui écrase trop sa frappe (85e). Remplacé par Endryck (90e) pour les dernières minutes de la rencontre.

Manchester City :

- Ederson (4,5) : déjà critiquable à l’aller, le gardien n’a pas fait grand-chose pour améliorer son cas. Sa sortie hasardeuse de son but a permis à Mbappé de le lober alors que Stones n’était pas encore battu (4e). Il ne peut rien faire en revanche sur le second but du Français, battu à bout portant après avoir été laissé seul par sa défense (33e). Il avait retardé l’échéance sur un tir croisé de son bourreau (29e) et assure le coup sur cette tentative puissante de Rodrygo (53e). Le portier limite aussi la casse collective sur cette frappe enroulée de Vinicius (72e).

- Khusanov (2) : passer de Lens et la Ligue 1 à Manchester City et la Ligue des Champions en trois semaines est forcément un pari risqué. Il a été perdu ce soir. Aligné à un poste inhabituel pour lui de latéral droit, l’Ouzbek a régulièrement été en difficultés face à Vinicius, que ce soit dans les un contre un (14e), sur la vitesse du Brésilien (22e) ou ses feintes de corps (25e). Il est éliminé d’un petit pont par la passe de Rodrygo sur le 2e but de Mbappé (33e), ou encore sur cette incursion tout en finesse (72e). Il n’a jamais pesé offensivement.

- Stones (non-noté) : pris de vitesse sur le long ballon d’Asencio à destination de Mbappé sur l’ouverture du score (4e), l’Anglais a vu son match se stopper presque aussitôt, touché musculairement. Il a été remplacé par Aké (8e - note 3,5), lequel a évidemment souffert. Il a eu du mal à défendre sur les nombreux centres forts dans ses six mètres. Le pressing adverse l’a également déstabilisé dans ses relances (37e, 50e). Le Néerlandais est pris de vitesse par Mbappé sur cette nouvelle accélération (70e). En fin de rencontre, l’ex-joueur de Bournemouth a tenté d’apporter le nombre devant.

- Dias (2,5) : des trois de derrière, il est sans doute celui qui a le plus déçu, compte tenu des attentes et de son expérience. Le Portugais s’est mis en travers de deux frappes de Mbappé (16e, 19e) mais il est revanche trop court sur le long d’Asencio permettant le premier but de Mbappé (4e). Il a sans cesse semblé dépassé par les événements, en retard sur tout, notamment la vitesse et le jeu en profondeur du Français. Son erreur de relance aurait même pu coûter un but (72e). Il sauve tout de même deux balles de but tout de même devant Rüdiger (54e) et Vinicius (70e). Le match était déjà plié.

- Gvardiol (2,5) : sa glissade sur le crochet de Mbappé durant le 2e but de l’attaquant restera comme l’image de la soirée. Revenu à la desperado pour fermer l’angle de tir, le Croate symbolise l’échec de Manchester City, alors qu’il est loin d’avoir été le pire. Il est l’un des seuls à avoir répondu physiquement à ses adversaires, même s’il a perdu de nombreux duels. L’ancien du RB Leipzig a également eu du mal à fermer son couloir face aux montées de plus en plus nombreuses au fil du match de Valverde (54e, 57e), trop loin de l’Uruguayen. Pas à son poste sur le 3e but de Mbappé.

- Gündogan (3,5) : l’Allemand a désormais 34 ans et ça se ressent. Titulaire au milieu de terrain, il a terriblement souffert face à la supériorité des Madrilènes. Dépassé dans l’engagement, en retard sur de nombreuses interventions, battu sur des dribbles adverses, il est d’ailleurs averti dès la 28e. L’ancien Barcelonais a tenté en vain d’amener un peu de pressing et de soutenir ses attaquants. Il n’a que trop rarement joué face au jeu, et sans permettre de mettre un peu de vitesse. À sa décharge, les solutions ont trop manqué. Remplacé par Kovacic (77e).

- Nico Gonzalez (4) : son avertissement sur Vinicius (47e), un accrochage du maillot puis du short sur 10 mètres, résume assez bien sa soirée. La nouvelle recrue n’a pas fait oublier Rodri, au contraire même il est venu rappeler combien le dernier Ballon d’Or manquait à son équipe. L’Espagnol ne s’est jamais mis en évidence pour permettre à son équipe d’y croire. Il n’a jamais vraiment eu le ballon non plus dans ce match à sens unique. Il a laissé bien trop d’espaces à Bellingham qui s’est régalé à s’intercaler entre les lignes. Il termine sur une note positive, en signant la réduction de l’écart (90e+2).

- Bernardo Silva (3) : comme à l’aller, il n’a jamais existé ce soir offensivement, défensivement non plus d’ailleurs. Aligné sur le côté droit de l’attaque, l’ancien Monégasque a trop souvent laissé Khusanov, pourtant en très grandes difficultés, seul à défendre. Avec le ballon, il n’y a pas grand-chose à dire non plus, tant il est apparu dépassé. A noter tout de même un peu de mieux sur le dernier quart d’heure avec un tir au-dessus (81e), quand la qualification était déjà jouée et que le Real Madrid a desserré son étreinte.

- Foden (5) : des joueurs offensifs, il a celui qui a tenté le plus. Il est parvenu à de rares reprises à se glisser entre les lignes (45e, 64e) mais les Skyblues ont tellement été dominés que l’influence de l’Anglais s’en est retrouvée considérablement limitée. Il tarde à venir défendre sur le côté gauche et se laisse facilement éliminer par le crochet de Mbappé sur le 3e but (61e). Il est tout de même l’auteur de la première frappe cadrée de son équipe… à la 76e minute, soit juste avant sa sortie, remplacé par McAtee (77e). Ce dernier a amené un peu de vitesse.

- Savinho (4,5) : par bribes, l’ailier a tenté de mettre du rythme et un grain de folie mais il a trop vite été éteint, comme l’ensemble de ses coéquipiers, par le Real Madrid. Un défaut d’influence évident qui peut s’expliquer par un placement trop loin de la zone dangereuse. Au sein d’un collectif dépassé, le Brésilien a souvent hérité du cuir à 40 mètres du but et était alors rapidement cerné par des prises à deux ou à trois. Lui aussi a vécu une soirée frustrante avec un seul tir tenté et hors cadre.

- Marmoush (3,5) : auteur d’un triplé ce week-end contre Newcastle, la recrue égyptienne était l’autre pari de Pep Guardiola dans cette rencontre. Préféré à Haaland, l’attaquant avait pour lui la confiance mais il a rapidement déchanté. Sur ses rares ballons, il fut étouffé par la défense madrilène, qui ne lui a jamais accordé le moindre espace pour s’exprimer, à l’image d’un Asencio encore impérial sur lui. Au final, il a passé une soirée difficile, tout juste sauvée par ce coup-franc sur la barre, qui aboutit à la réduction de l’écart de Nico Gonzalez (90e+2).

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